Le samedi 25 janvier 2025, le RCD a organisé une journée d’étude sur le développement local au siège du parti dans la wilaya de Béjaïa. Cette rencontre, initialement prévue à la maison de la culture de la ville, a été délocalisée suite à l’interdiction opposée à sa tenue par les services de la wilaya sans juger de mentionner un motif quelconque.
À cette occasion, trois conférences ont été animées par deux professeurs chercheurs dans le domaine et un professeur universitaire et ancien Maire pendant trois mandats. Les trois communications sont suivies chacune par des débat instructifs.
Ces échanges de visions, de données ainsi que d’expériences ont permis d’appréhender toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les élus locaux. La tâche est d’autant plus ardue en raison des ressources limitées mais aussi et surtout de l’inadaptation des textes aux contextes locaux et d’une administration représentée par le wali qui dispose pratiquement d’un droit de veto sur toutes les délibérations des élus.
Des débats ayant marqués cette journée, on peut retenir,entre autres, les aspects saillants suivants :
-L’échec de toutes les tentatives des réformes annoncées est dû au manque d’une vision stratégique de développement global à long terme. De ce fait, les réaménagements des lois organiques en passant par tout l’arsenal législatif opérés lors des révisions constitutionnelles à répétition ne prennent comme souci que de répondre à des situations nouvelles, voire conjoncturelles. Ainsi et de tout temps les préoccupations de l’État central prennent le dessus sur la prise en compte des impératifs de gestion au niveau local.
Ce constat partagé par tous appelle des recommandations qui peuvent être résumées dans:
A- Des aspects politique et stratégique :
1- Dans un État qui a pour première préoccupation le contrôle de la société, la supercherie de la stimulation du développement local par le haut a vécu. Les tentatives et les expériences passées le prouvent parfaitement sur le terrain même.
2- Le développement local nécessite l’implication et la responsabilité des localités.
3- L’État doit consacrer une large autonomie aux élus qui sont prioritairement responsables devant leurs électeurs dans le cadre d’une planification stratégique au niveau national qui se nourrit des préoccupations des territoires et répondant aux besoins du développement intégré. Il s’agit donc:
a- d’aller vers une refondation de l’État et de ses institutions pour libérer la société et les citoyens d’une centralisation qui bride l’initiative et dilue les responsabilités.
b- Réformer le système éducatif et de la formation professionnelle ainsi que l’ université pour élever le niveau et s’ouvrir sur les besoins du développement.
c- moderniser le système bancaire.
d- Réformer le système fiscal pour le rendre plus préférentiel et plus attractif.
e- Investir dans la modernisation des réseaux nationaux de transport, de communication et de formation .
f- Rassurer les investisseurs nationaux résidents et non- résidents, étrangers via une indépendance de la justice et un code d’ investissement préférentiel et en améliorant le climat des affaires.
B- Du développement local:
1- Dans le cadre des territoires, la région via ses instances élues élabore et soumet son plan de développement sur la base de vocations que lui confèrent son environment naturel et sa culture .
2- La région a la latitude de promouvoir sa politique idoine pour rendre son territoire attractif à l’investissement. Elle crée ainsi l’ esprit de l’émulation dans le développement.
3- La région a la latitude de répartir et de classifier son patrimoine foncier de façon à s’attirer des investisseurs desquels les petites et moyennes entreprises se constitueront en amont et en aval.
4- La région se devra d’investir dans l’extension des routes, des réseaux de communication et d’énergie nécessaires à l’activité économique .
6- La région doit investir dans le confort humain, environmental et fournir toutes les commodités saines pour maintenir l’ attractivité.
En conclusion, le développement local gagnerait à s’inscrire dans des localités à pouvoir législatifs et décisionnel.
Béjaïa, le 28 janvier 2025
Le #RCD