
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) déplore avec vigueur le refus d’autorisation opposé à l’organisation d’une journée d’étude sur le patrimoine à Batna, prévue de longue date par nos militants et sympathisants engagés dans la défense de notre mémoire collective.
Le prétexte avancé – une prétendue « nécessité de service » rendant les salles « indisponibles » – illustre, une fois de plus, l’opacité et l’arbitraire qui caractérisent le fonctionnement des institutions locales, lesquelles confondent service public et contrôle politique.
Ce refus ne s’est d’ailleurs pas exprimé de manière frontale dès le départ, mais a été précédé d’un enchaînement révélateur d’unemanipulation manifeste : dans un premier temps, les autorités nous ont informés que la salle, pourtant réservée selon les procédures légales, avait été brusquement réaffectée à une autre entité, sans aucun préavis ni justification juridique ; dans un second temps, elles ont tenté de maquiller cette décision en invoquant une pseudo « nécessité de service » pour dissimuler ce déni de droit flagrant.
À l’heure où les menaces pesant sur notre patrimoine matériel et immatériel sont immenses, les autorités choisissent le silence et la censure plutôt que le débat, la sensibilisation et l’action collective. L’Algérie de la mobilisation générale reste, hélas, à sens unique : seuls ceux qui chantent les louanges du discours officiel peuvent s’exprimer. Toute initiative citoyenne autonome, toute voix dissonante ou critique, est systématiquement muselée.
Le Rassemblement dénonce avec force cette atteinte à la liberté d’expression, au droit d’organisation et à l’engagement pour la préservation de notre patrimoine. Le RCD réaffirme sa détermination à organiser cette journée d’étude à Batna, dans les meilleurs délais.
L’histoire, la culture et la mémoire des Algériennes et des Algériens n’appartiennent pas à l’administration. Elles sont notre bien commun et méritent mieux que le mépris et l’interdit.
Le combat continue.
Alger, le 25 avril 2025
Le RCD