Nous sommes à l’entame de la dernière ligne avant le jour de la « re- intronisation du candidat du système. À quelques jours de la clôture d’une fantomatique et morose campagne où la médiocrité la dispute au ridicule.
Les officines en charge de cette intronisation multiplient intimidations, arrestations et provocations de toutes les voix discordantes et les acteurs de ce semblant de campagne clandestine redoublent d’inepties et d’insultes à l’intelligence de tout un peuple qui lui tourne le dos.
L’objectif assigné à ce deuxième coup de force, après celui du 12/ 12/ 2019 est de donner un semblant de légitimité au locataire du palais d’El Mouradia après les coups reçus et les contres performances économiques et diplomatiques enregistrées et perçues comme conséquences directes de l’illégitimité des institutions imposées aux peuple et à la nation. N’est-ce pas que la décision de l’organisation de l’élection présidentielle anticipée ait été prise suite à l’annonce de la date de la visite, plusieurs fois reportée, du chef de l’Etat en France et où des dossiers lourds devaient être mis sur la table ?
La prise de conscience par un clan du régime en place de l’importance de la légitimité que requiert la circonstance, l’a poussé à la chercher aussitôt et à n’ importe quel prix. Y compris au détriment d’une solution plus viable . Celle de réunir le peuple à travers ses élites politiques de différentes sensibilités, ses représentants syndicaux et associatifs autour d’une table pour une conférence politique nationale et inclusive. Au lieu et place de cet appel du cœur et de la raison lancé par les patriotes démocrates, la caste a préféré compter sur les « mesurettes » sociales concédées à quelques catégories d’algériens et sur une offensive médiatique menée tambour battant autour d’ imaginaires réalisations d’ un « 3ammi Teboune » pour redorer le blason terni.
Les scènes et les séquences de cette non-campagne mais aussi l’attitude de non concerné du peuple dont le suffrage est sollicité doivent interpeller les vrais décideurs sur les limites de cette entreprise pour reconsidérer dans les meilleurs délais et dans l’intérêt suprême de la patrie un nombre de questions stratégiques :
– La question de la légitimité si importante pour n’importe quel pouvoir provient du seul libre choix du peuple.
– le peuple peut exercer son choix par le suffrage universel direct ou indirect.
– l’ isolement dans lequel est l’Algérie est dû aux dogmatisme et à l’idéologisme imprégnés à toutes nos positions même celles découlant de l’esprit révolutionnaire hérité de nos luttes historiques .
– l’incrimination et l’accusation de traîtrise des mouvements politiques, même marginaux est anti- démocratique et ouvre la voie à des dérapages politiques imprévisibles et résonnent comme une offre d’achat à d’éventuels ennemis géostratégiques.
– la diplomatie est synonyme de tact et de l’art de séduire et de rallier les autres à sa cause. C’est ainsi que se constitue le lobbying.
– le front intérieur contre les menaces extérieures, pourtant si réelles que les laissent apparaître les manœuvres politiciennes du pouvoir aux yeux du commun des Algériens, ne peut voir le jour qu’ à travers un consensus national regroupant tous les acteurs des vies politiques, syndicales et associatives .
Pour cela, un vrai dialogue national inclusif ayant pour dénomination : congrès national pour la souveraineté du peuple où tout sera mis sur la table des débats.
Les débats concernant les questions nationales doivent être retransmis en direct sur les chaînes publiques. Les questions stratégiques de géopolitique et de géostratégie une fois avoir fait consensus, doivent être confiées à une structure mixte composée à parité parfaite entre politiques et cercles décideurs.
Les conclusions ayant fait consensus à l’issue du congrès, feront l’objet d’un référendum.
Kamel Aidli
Secrétaire national du #RCD chargé à la prospective et la documentation