Résolution de la sixième session du conseil national du #RCD
Le Conseil national du RCD s’est réuni dans sa sixième session ordinaire, le 17 janvier 2025 à Alger.
Il a fait le point sur les activités du parti et a mis à son ordre du jour l’examen de la situation politique générale et les perspectives d’organisation à la lumière des projets de lois relatives aux assemblées locales, aux partis politiques et aux associations.
Les débats qui ont eu lieu dans cette session convergent pour:
1- Relever l’accélération du cours liberticide imprimé à la vie publique depuis le coup de force de décembre 2019. En effet, les contre-réformes opérées dans le secteur de la justice pour criminaliser l’action politique à travers de nouvelles dispositions symbolisées par le fameux article 87bis, sont suivies par un tour de vice concernant les assemblées élues, les partis politiques et les associations . Si ces projets de lois sont adoptés en l’état, les élus APC et APW deviendront de simples fonctionnaires sous la coupe des walis et les partis politiques subiront le parcours du combattant, surtout avec la fermeture quasi-générale des espaces d’organisation et des médias, pour obtenir leur conformité et , en définitive, constituer des agences de renseignements auprès du ministère de l’intérieur. Il est de même pour les associations qui ne seront que des appendices de l’administration.
2- Affirmer la nécessité de remobiliser le parti avec des objectifs et un plan d’action doté d’un calendrier, incluant un suivi, sous l’autorité du responsable à l’organisation.
3- Regrouper le plus largement possible pour une réponse adaptée à l’attaque en règle contre le multipartisme.
4- Réaffirmer l’impératif de la démocratisation de la vie publique, de la justice et du respect des libertés individuelles et collectives comme seul rempart de la défense et de la sauvegarde de la Nation contre les manipulations et les agressions extérieures. Tout le contraire du cours liberticide qui continue, même après le deuxième mandat de l’actuel chef de l’État.
Enfin, le Conseil national estime qu’il arrive toujours le moment où les effets d’annonce ne peuvent plus constituer des réponses à la crise profonde que vit le pays.
Le dialogue national n’a plus de sens et ne peut être la solution s’il ne s’agit que de s’inscrire dans un cadre mis en place unilatéralement par le régime. Les forces patriotiques sincères ne peuvent être un faire valoir dans une politique qui consiste à ressouder la base sociale du système dont la déliquescence est aggravée au grand jour après le rejet massif du dernier scrutin présidentiel.
Alger, le 19 janvier 2025
Le Conseil national du RCD