Le secrétariat national du RCD a tenu sa session mensuelle ordinaire le vendredi, 06 décembre 2024 au siège national du parti à Alger. Il a inscrit à son ordre du jour l’analyse de la situation politique générale, le bilan de la structuration du parti ainsi que l’évaluation des activités publiques du Rassemblement.
Dans la poursuite de la dynamique de structuration organique , le secrétariat national enregistre des sorties des cadres du parti pour assister et encadrer les structures locales et régionales dans les campagnes d’adhésion et de ré-adhésions. Il se félicite des nombreuses nouvelles adhésions des citoyens qui ont rejoint le parti.
Sur ce même volet de la structuration, cette fois ci, dans l’émigration, le secrétariat national met à présent le Cap sur la mobilisation pour réussir la sortie du président, Atmane Mazouz, à Paris prévue pour le 21 décembre prochain.
En rapport avec notre dernière activité publique, une synthèse des travaux de la journée sur l’éducation nationale, tenue le 30 novembre dernier, a été présentée par Atmane Bensid, secrétaire national chargé à l’éducation.
Le RCD se félicite des convergences pour éloigner l’école des pesanteurs idéologiques au profit d’une rationalité porteuse d’une formation de qualité et de construction de la citoyenneté. L’ensemble des recommandations de cette journée sont publiées sur les réseaux sociaux du Rassemblement.
Devant une situation générale angoissante sur le triple plan, politique, économique et social et devant la multitude des défis à relever pour le pays, le pouvoir en place continue à privilégier le statu quo et les effets d’annonces.
Dans le dernier remaniement du gouvernement Tebboune ,
les compétences promises se sont avérées, encore une fois, des vœux pieux; l’onde de choc du désaveu populaire du 07 septembre passé a approfondi le désarroi dans le sérail et a amplifié l’isolement du pouvoir. Il semble qu’il n’y a plus grand monde pour l’accompagner dans ce qui s’apparente ,de plus en plus, à une aventure risquée et périlleuse pour le pays.
La loi de finances pour 2025 promulguée par le chef de l’État, expédiée sans véritable débats, s’avère au final une simple opération comptable. En sus d’un déficit abyssal, elle pêche par l’absence de Cap et de vision pour redynamiser notre économie qui reste très dépendante des hydrocarbures malgré toutes les professions de foi du gouvernement.
Au delà du tapage mené sur la diversification de notre économie, les exportations hors hydrocarbures peinent à décoller et la production de biens et services reste dépendante d’intrants étrangers qui s’envolent avec une dévaluation continue du dinar.
Preuve en ait, le front social est tendu et la situation des familles algériennes est de plus en plus précaire, l’inflation demeure hors de contrôle, les pénuries sur certains produits de large consommation reviennent de manière cyclique et le pouvoir d’achat des citoyens continue à subir une érosion dangereuse.
Pour le RCD, les réformes pour la libération de l’initiative économique, l’amélioration du climat des affaires, la refonte du système financier et bancaire avec une véritable autonomie pour la banque d’Algérie et la lutte contre l’informel sont des instruments incontournables pour relancer la production, créer des emplois, répondre aux besoins internes et dégager des surplus pour l’exportation .
Sur un autre chapitre, le pouvoir politique dans son entreprise vaine de répression n’a épargné ni les acteurs politiques ni les journalistes et les activistes. Maintenant, les écrivains, auteurs et maisons d’édition sont voués aux gémonies jusqu’à s’en prendre ouvertement à la production littéraire et intellectuelle.
Héritier des luttes pour arracher l’Algérie de la nuit coloniale et précurseur des luttes démocratiques dans notre pays, le RCD réitère l’exigence de la libération de tous les détenus politiques et d’opinion. Il estime que seul le libre débat est à même de renforcer l’unité de notre peuple et la défense de la Nation.
Cette propension à régenter la vie publique n’est pas seulement l’expression du choix de l’autoritarisme, elle dénote aussi d’un désarroi et d’une peur qui rongent les institutions de l’État. Le déboulonnage récent de la stèle d’Aksel, figure de la défense du peuple et de son territoire, aux Aurès, est une autre atteinte grave aux symboles de notre histoire et de notre identité. Pire encore, l’unité nationale est menacée et la consolidation du front interne est fragilisée avec le viol incessant de la constitution qui garantit la diversité, la promotion et la préservation de notre identité et de notre patrimoine commun. Les hautes autorités de l’Etat ne peuvent faire l’économie d’une réaction pour réparer cet affront à notre histoire et à notre identité.
À l’université, les étudiants en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire sont en grève depuis plusieurs semaines, ils réclament des mesures pour améliorer leur scolarité et une meilleure prise en charge des diplômés.
Le gouvernement, incapable d’accéder à leurs doléances, ressort son arme préférée: la manipulation, l’intimidation et la répression. Le RCD estime qu’en plus du rétablissement de l’authentification des diplômes, la revalorisation des bourses et pré-salaires doit faire l’objet de mesures immédiates pour soulager les étudiants et leurs familles.
Au plan international, les tensions persistent avec nos partenaires immédiats et traditionnels; le gouvernement affaibli en interne peine à avoir une politique étrangère qui définit un cap et décline nos intérêts stratégiques.
Soutenir les causes justes, le droit international, le droit des peuples à l’autodétermination est un choix naturel, puisé de l’humanisme de notre glorieuse révolution. Les bouleversementsdans le contexte international et ses répercussions sur notre région exigent de nous plus que des soutiens et des condamnations.
Devant la gravité des dangers qui nous menacent et la nécessité de garantir notre développement, un pouvoir fort de la légitimité populaire aurait convoqué des ét ats généraux sur la conduite de notre politique étrangère pour à la fois asseoir nos choix stratégiques et réaliser le consensus indispensable des forces vives du pays.
Alger, le samedi, 07 décembre 2024
Le Secrétariat national du RCD
