Communiqué : 22 Mars 2025

Le Secrétariat national du RCD a tenu sa réunion mensuelle le vendredi, 21 Mars 2025 en son siège national d’El-Biar à Alger. Il a fait le point sur les activités de structuration et a évalué les sorties sur le terrain de ses cadres et les conférences publiques animées par le président du Rassemblement.

Ces sorties publiques ont donné lieu à de fortes mobilisations des citoyens avides de reprendre avec le débat et les échanges libres sur de nombreuses questions. Des rencontres qui ont permis d’exposer devant les présents l’analyse que fait le parti de la situation politique nationale et internationale et plaider pour dialogue sincère qui sortirait le pays de la crise profonde qu’il vit.

Cette réunion de l’exécutif qui intervient deux jours après le 63eme anniversaire de la victoire du peuple Algérien sur le colonialisme français, le 19 mars 1962, est une occasion de s’incliner devant la mémoire des martyrs de l’indépendance et les sacrifices du peuple algérien.

Abordant la situation générale du pays, le RCD note la dégradation continue du pouvoir d’achat de larges couches de la population. La disponibilité des produits alimentaires est aussi le fait de ce rétrécissement des capacités d’achat des familles. Le feuilleton habituel de ce mois de jeune a mis en scène le prix de la banane pour faire croire à l’opinion que le reste des produits est à la portée de tous pendant que le SMIG ne peut boucler les dépenses alimentaires d’une famille moyenne durant une semaine.

Sur la question des libertés, la poursuite de la politique de répression, de fermeture politique et médiatique et le maintien en prison des détenus politiques et d’opinion est toujours de mise. L’article 87 bis demeure en l’état, les projets liberticides sur les partis et les associations restent plus que jamais d’actualité et le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale interdit aux députés de rendre public les documents de référence des débats. La sortie récente du ministre de la communication, Mohamed Meziane, augure d’un tour de vis supplémentaire dans les libertés. Pour lui, la conjoncture actuelle n’autorise aucun écart et appelle à la constitution « d’un front médiatique pour défendre l’image de l’Algérie », en somme, s’aligner tous derrière la politique du régime. Dans les faits, le régime de Tebboune s’acharne à encercler de lois liberticides tous les domaines de la vie publique. Cette frénésie d’interdits signe à la fois la peur de contestations des populations mais aussi dément toute intention de dialogue sincère en dehors des parties constitutives du système.

Les turbulences publiques dans les relations avec notre voisinage qui s’exacerbent ces derniers temps avec la France donnent lieu à des attitudes intolérables de certaines voix, lesquelles, sous le prétexte de guerroyer avec le régime algérien, qui serait devenu subitement infréquentable, s’autorisent des déclarations préjudiciables à nos relations et à l’endroit de notre pays et de son histoire. Le RCD condamne ces prises de position qui risquent de nuire à nos deux peuples et plaide pour une désescalade des relations algéro-françaises. Des relations marquées par une histoire complexe, doivent être gérées avec discernement et pragmatisme. Il est essentiel de privilégier le dialogue et la diplomatie afin de préserver les intérêts stratégiques des deux nations et de leurs peuples. Une confrontation stérile ne servirait qu’à fragiliser des liens déjà sensibles et à exacerber des tensions inutiles. L’Algérie ne saurait se prêter à une instrumentalisation politique qui viserait à légitimer des forces cherchant à diviser et à propager un discours de haine qui nuirait, en premier lieu, à notre diaspora.

Alors, les deux pays doivent anticiper les conséquences d’une rupture et s’interroger sur les bénéficiaires de l’escalade, car une rupture brutale des relations entre l’Algérie et la France aurait des répercussions multiples sur les plans économique, diplomatique et humain. Il est donc crucial de se poser la question : à qui profiterait une telle crise ? Il est évident que seuls ceux qui œuvrent à la fragmentation et à l’isolement de notre pays en tireraient avantage. L’Algérie doit garder la maîtrise de sa diplomatie et éviter de tomber dans des logiques de confrontation qui pourraient lui être préjudiciables.

Le Secrétariat National réaffirme ainsi son attachement à une diplomatie souveraine, responsable et tournée vers la défense des intérêts nationaux. Il appelle à un retour à l’apaisement et au respect mutuel dans le cadre des principes du droit international et de la coopération entre États souverains.

En second lieu, le RCD s’inquiète du retour à la spirale de violence à Gaza et dénonce la violation du cessez-le-feu qui aggrave une situation déjà catastrophique et met en péril des milliers de vies innocentes prises au piège d’un conflit meurtrier.

Enfin, face aux défis majeurs auxquels est confronté notre pays, le secrétariat national réaffirme que l’heure n’est ni à la résignation ni à la passivité. Plus que jamais, la responsabilité collective impose un engagement ferme pour tracer la voie de l’espoir et du renouveau.

Alger le, 22 mars 2025

Le Secrétariat national du RCD

RCD

 yellassirem@gmail.com

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بيان : 22 مارس 2025

sam Mar 22 , 2025
عقدت الأمانة الوطنية لحزب التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية اجتماعها الشهري يوم الجمعة 21 مارس 2025، بالمقر الوطني في الأبيار – الجزائر. وقد تم خلال الاجتماع تقييم أنشطة الهيكلة واستعراض الخرجات الميدانية التي قام بها إطارات الحزب، إلى جانب تقييم المحاضرات العامة التي نشطها رئيس التجمع وقد شهدت هذه الجولات الميدانية تعبئة قوية للمواطنين المتعطشين لاستئناف النقاشات الحرة وتبادل الرؤى حول القضايا المختلفة. كما أتاحت هذه اللقاءات الفرصة لعرض تحليل الحزب للوضع السياسي الوطني والدولي، والدعوة إلى حوار صادق يخرج البلاد من الأزمة العميقة التي تعيشها ويأتي اجتماع الهيئة التنفيذية للحزب بعد يومين من الذكرى 63 لانتصار الشعب الجزائري على […]

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